2025-11-03 05:36:01 Bataillant à l’Assemblée sur le budget 2026, le Premier ministre nie avoir négocié un accord global avec le PS pour éviter la censure
bail précaire à Matignon - Bataillant à l’Assemblée sur le budget 2026, le Premier ministre nie avoir négocié un accord global avec le PS pour éviter la censure
Sébastien Lecornu est sur un siège plus qu’éjectable à Matignon et il en a conscience. « On peut chuter à n’importe quel moment » sur le budget, a-t-il ainsi reconnu samedi auprès de plusieurs médias, assurant mener une « stratégie des petits pas » pour résister à la censure.
« C’est une course d’endurance très incertaine où on peut chuter à n’importe quel moment », affirme le Premier ministre au quotidien Le Parisien. « Si nos oppositions veulent censurer, elles censureront. Je suis très lucide. Cela peut dérailler dix fois. Mais si ceux qui veulent vraiment que cela fonctionne pour le pays jouent le jeu, on va y arriver », dit-il aussi à La Tribune Dimanche.
La taxe Zucman repoussée à la présidentielle
Auprès de ce journal, le chef du gouvernement indique par ailleurs que le débat sur la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, rejetée par les députés, « est derrière nous ». « C’est maintenant un débat pour la prochaine présidentielle. » Selon lui, la « seconde lecture » du budget à l’Assemblée nationale serait « le moment de vérité », alors que les députés s’apprêtent à mettre entre parenthèses l’examen du budget de l’État mardi, pour s’atteler au budget de la Sécurité sociale, où figurent également de nombreuses mesures irritantes pour les oppositions.
Les deux textes budgétaires, une fois passés par l’Assemblée nationale, iront ensuite au Sénat, puis reviendront devant les députés à l’issue d’une commission mixte paritaire (CMP) réunissant des parlementaires des deux chambres. La discussion budgétaire va s’étirer jusqu’à la mi-décembre au moins, sauf si une censure est votée avant.
« Pas de deal » avec les socialistes
Le Premier ministre nie en outre avoir négocié un accord global avec les socialistes, parti clé pour la survie du gouvernement. « Il n’y a pas de deal et il n’y en aura pas jusqu’au bout, martèle-t-il dans Le Parisien. Le PS, qui ne souhaite pas jouer à la politique du pire, peut désormais défendre des avancées concrètes auprès de nos concitoyens ». « Certains membres du PS ont parfois du mal à faire vivre les avancées obtenues durablement », tacle-t-il aussi auprès de La Tribune dimanche.
Le chef du gouvernement a lâché du lest vendredi en se disant prêt à soutenir la réindexation des pensions de retraite et des minima sociaux, ainsi que la hausse de la CSG sur le patrimoine, trois mesures déjà votées en commission à l’Assemblée nationale sur le budget de la Sécu.
Article de 20 Minutes avec AFP
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