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France : Le ministre du Logement veut expulser toutes les familles de délinquants de leur logement social

2025-11-01 01:11:25 - Le ministre de la Ville et du Logement, Vincent Jeanbrun, souhaite pouvoir étendre les mesures d’expulsion des locataires de logements sociaux considérés comme délinquants à leurs familles, à l’image de ce qui est déjà prévu pour les narcotrafiquants.

Vincent Jeanbrun veut serrer la vis sur les logements sociaux.
 
Invité sur le plateau de CNews et Europe 1 ce jeudi 30 octobre, le ministre de la Ville et du Logement a annoncé vouloir étendre l'expulsion des délinquants des HLM à leurs familles, à l'image de ce qui est déjà fait pour les narcotrafiquants. «Nos quartiers populaires sont gangrenés par des trafiquants, ce qui fait que vous avez 5 à 6 millions d’honnêtes Français qui vivent une vie horrible parce qu’ils sont au milieu de narcotrafiquants toute la journée. Et donc il faut absolument les protéger», a-t-il déclaré.
 
Selon lui, la loi contre le narcotrafic – promulguée en juin dernier – «a permis une grande avancée» et «les premiers effets se font sentir». Cette loi permet notamment aux préfets d’agir lorsque les bailleurs sont défaillants dans la procédure d’expulsion. «Grâce à cette loi, le préfet peut reprendre la main, elle est vraiment très efficace et elle était très attendue», a-t-il souligné. Mais Vincent Jeanbrun souhaite aller plus loin que le cadre du narcotrafic. «Allons jusqu’au bout maintenant, un des travaux que j’aimerais porter, c’est faire en sorte que cela s’applique au-delà du simple sujet du narcotrafic», a-t-il affirmé.
 
Renforcer la lutte contre le squat
 
Pour le ministre, un logement social représente «une chance», car il incarne «la solidarité nationale, qui propose à une famille qui n’aurait pas les moyens de se loger dans le privé, que l’on vienne cofinancer finalement son habitat.» «Quand on trafique, quand on est un voyou, je pense que l’on perd le droit à cette solidarité nationale», a-t-il estimé.
 
L’ancien maire de L’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, souhaite également renforcer la lutte contre le squat de logements. Selon lui, malgré la loi antisquat de 2023, il y a encore un «angle mort», notamment lorsque le squatteur dispose d’un bail légal ou lorsqu’il s’agit de locations touristiques de courte durée. Il envisage ainsi de travailler avec les parlementaires sur un nouveau texte visant à protéger les propriétaires et corriger ces «failles juridiques».
 
Article de Solina Prak - Capital France

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