2025-04-15 13:23:42 - La fragile réconciliation entre Paris et Alger déjà menacée. L'Algérie a annoncé, lundi 14 avril, l'expulsion de douze agents de l'ambassade de France. Cette mesure concerne des membres du personnel sous statut diplomatique, et qui relèvent du ministère de l'Intérieur, pour des sujets liés au renseignement ou à la sécurité intérieure.
Ces douze fonctionnaires répondent tous aux ordres de la Place Beauvau. Selon Le Figaro, ils sont six policiers et quatre gendarmes, rattachés à la Direction de la coopération internationale de sécurité (DCIS). Ils sont spécialisés dans le contre-terrorisme, la police judiciaire, la fraude documentaire et les questions d'immigration. Deux autres agents font partie du contre-espionnage français et sont rattachés à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Des agents de Bruno Retailleau
Le régime algérien a pointé spécifiquement des agents placés sous la tutelle de Bruno Retailleau, qui est identifié en Algérie comme le principal obstacle pour renouer avec Paris, sur fond de bras de fer autour de la question des OQTF. Depuis janvier, l'Algérie refuse de manière aléatoire ses ressortissants expulsés de France, malgré les accords bilatéraux. Bruno Retailleau prône alors un « rapport de force » en passant par une « riposte graduée » face à Alger.
ces agents français semble être des représailles à la mise en examen et en détention provisoire de trois ressortissants algériens, dont un agent consulaire, dans l'affaire d'Amir DZ. « L'Algérie n'a pas l'intention de laisser cette situation sans conséquence », avait menacé les Affaires étrangères algériennes samedi 12 avril. Les agents sont donc priés de quitter le territoire sous 48 heures. Une décision « injustifiée » pour Paris, qui s'est dit prêt à riposter.
Article de Par Juliette Vignaud-Le Point/Photo:Mourad ALLILI / SIPA
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