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New-York: Eric Adams, maire de New York, échappe à une condamnation (et il peut remercier Donald Trump)

2025-04-03 03:10:31 - ÉTATS-UNIS - Petits arrangements entre amis. Après son rapprochement pour le moins incongru avec Donald Trump, le maire démocrate et controversé de New York Eric Adams poursuivi pour corruption vient de voir, ce mercredi 2 avril, toutes les charges pesant contre lui abandonnées. Et c’est grâce au président. 

Dans sa décision écrite et rendue après environ deux mois de pressions de l’administration américaine sur la justice new-yorkaise, le juge Dale Ho indique en effet « abandonner » les poursuites dans cette tentaculaire affaire. Avec néanmoins une différence par rapport à ce que l’administration Trump réclamait : l’affaire ne pourra pas être relancée ultérieurement.
 
Entre Donald Trump et le maire démocrate de New York Eric Adams, la belle entente entraîne une crise politique et judiciaire
Retour en arrière avec le rapprochement entre Donald Trump et Eric Adams, qui a débuté avant même l’élection du milliardaire. « Je sais ce que c’est que d’être persécuté par le ministère de la Justice (DoJ) pour avoir dénoncé l’ouverture des frontières », avait déclaré le candidat républicain dès octobre. « Nous avons été persécutés, Eric. J’ai été persécuté, et toi aussi, Eric », avait-il ajouté, le maire de New York à ses côtés.
 
Une victoire pour Trump
 
Quelques semaines plus tard, mi-janvier, Eric Adams s’était envolé direction Mar-a-Lago, en Floride, pour rencontrer celui qui était désormais le président-élu. Il faut dire que son procès prévu au mois d’avril approchait à grand pas et menaçait sa réélection au poste de maire à l’automne 2025. L’édile a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés.
 
Dans la foulée, un mémo du ministère de la Justice américain a été publié début février. « Les poursuites en cours ont indûment restreint la capacité du maire Adams à consacrer toute son attention et ses ressources à l’immigration illégale et aux crimes violents », estimait le numéro 2 du ministère, Emil Bove.
 
Cette justification ahurissante couplée aux pressions avait conduit plusieurs procureurs à la démission, ces derniers dénonçant un accord entre Eric Adams et Donald Trump. Selon eux, le premier aurait accepté de coopérer avec le programme de contrôle de l’immigration de l’administration en échange de l’abandon des poursuites. Là encore, le maire niait.
 
« Liberation day » pour Eric Adams
 
Pendant que l’affaire prenait la forme d’un imbroglio politico-judiciaire, le dossier pour corruption avait atterri sur le bureau de Dale Ho, juge démocrate nommé par Joe Biden. Après des semaines de suspense, il a finalement décidé de mettre fin aux poursuites contre Eric Adams puisque sans accusation portée par le ministère public, le dossier ne pouvait plus tenir lors d’un procès.
 
Il a toutefois décidé d’écarter la possibilité de rouvrir le dossier. Cela « créerait la perception inévitable que la liberté du maire dépend de sa capacité à mettre en œuvre les priorités de l’administration en matière d’application des lois sur l’immigration, et qu’il pourrait être plus redevable aux exigences du gouvernement fédéral qu’aux souhaits de ses propres électeurs », a-t-il justifié.
 
« (Cette décision) garantit qu’à l’avenir, les accusations de l’acte d’accusation ne pourront pas être utilisées comme moyen de pression sur le maire Adams ou la ville de New York », a insisté le juge, selon le document consulté par CNN. Pour Eric Adams, le « liberation day » annoncé par Donald Trump ne concerne pas que les droits douane.
 
Article de Marie Terrier-Le Huffington Post

: Afrique Monde