2025-03-28 16:52:09 - Une femme d'une trentaine d'années a été interpelée en marge du procès des soupçons de financement libyen contre Nicolas Sarkozy. L'usurpatrice s'est fait passée pendant plusieurs jours pour une avocate, et faisait les poches de ses "confrères" et "consœurs".
Après dix ans d'enquête et trois mois d'audience, le procès des soupçons de financement libyen a pris un nouveau tournant. Ce jeudi 27 mars 2025, le parquet a requis une peine de sept ans de prison et 300.000 euros d'amende, à l’encontre de Nicolas Sarkozy, au tribunal correctionnel de Paris. À quelques mètres de là, une fausse avocate a été interpellée pour avoir volé dans les affaires d'avocats, lors de plusieurs audiences, selon les informations de Paris Match.
Alors que se poursuivait le procès de l'ancien président, cela fait plusieurs jours qu'une femme âgée d'une trentaine d'année arpentait les couloirs et salles d'audience du tribunal, habillée d'une robe noire sur les épaules. L'usurpatrice aurait agi de la sorte au tribunal judiciaire de Paris, ainsi qu'à Bobigny (Seine-Saint-Denis). "Elle se présentait aux audiences en robe d'avocat, toujours extrêmement souriante et sympathique", a fait savoir une source proche de l'affaire. Et de poursuivre : "Elle s’installait à côté de vrais avocats, avant d’entamer la conversation. Mais plusieurs avocats ont fini par se rendre compte du vol d’argent liquide dans leurs affaires après le départ de cette jeune femme."
Une fausse avocate prise à son propre jeu de dupes en marge du procès Nicolas Sarkozy
À son tour, un avocat pénaliste a confié au Parisien avoir vu la suspecte en audience : "Elle est sympa, elle fait mine de s'intéresser aux procédures, pose des questions. C'est un truc de fou." Une potentielle victime ajoute : "Elle était assise à côté de moi et m’a dit être très intéressée par le droit économique." Au fil des jours, un jeu de piste s'est instauré afin de mettre la main sur l'intruse. Une femme aux cheveux châtains coiffés en chignon, maquillée, aux yeux bleus, arborant des créoles et des baskets blanches. Finalement, les forces de l'ordre ont profité d'une suspension de séance en début d’après-midi, pour interpeller la suspecte. Cette dernière a fini par reconnaître les faits, avant d'être placée en garde à vue. Contacté par Paris Match, le parquet de Paris a confirmé les informations de nos confrères en précisant que "cette étudiante en droit" avait déjà été condamnée par le passé pour vol.
Article de Mélody Husson Garnier- Femme Actuelle/Photo: Christophe Clovis / Bestimage
: Afrique Monde