2025-03-08 09:48:06 - La Cour de cassation italienne a condamné le gouvernement Meloni à indemniser des migrants, en majorité Erythréens, contraints de rester à bord d’un navire des garde-côtes pendant dix jours en août 2018. Cette décision de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, sans précédent, suscite de virulentes critiques de la part de la présidente du Conseil, Giorgia Meloni et de ses ministres.
Suite à la mission de sauvetage d’un patrouilleur des gardes-côtes italiens entre Malte et la Sicile, le ministre de l’Intérieur, de l’époque, Matteo Salvini bloque le navire en mer avec 177 migrants à bord.
Une quinzaine d'entre eux sont évacués vers Lampedusa. Pour les autres, le cauchemar se poursuit après l’accostage du navire Diciotti au port de Catane, le 20 août 2018. Matteo Salvini refuse de les faire débarquer.
Non-respect des droits fondamentaux
Ce n’est qu’après l’ouverture d’une enquête contre lui, et un accord avec l’Albanie, l’Irlande et l’Église italienne pour leur prise en charge, que les migrants mettent pied à terre, le 25 août. Certains saisissent la justice et, finalement, la Cour de cassation vient de condamner le gouvernement à indemniser les migrants pour non-respect des droits fondamentaux.
Furibonde, Giorgia Meloni a écrit sur X : « Le gouvernement devra indemniser avec l’argent des Italiens qui paient des impôts des personnes ayant tenté d’entrer illégalement. C’est très frustrant ! ». Et Matteo Salvini, vice-président du Conseil, de renchérir : « Que les juges paient de leur poche s’ils aiment tant les clandestins et qu’ils en accueillent chez eux ! ».
Anne Le Nir correspondante à Rome,RFI/Phpto AP - Salvatore Cavalli
: Afrique Monde
