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Soudan du Sud: arrestation à Juba d’un général proche de l'opposant Riek Machar

2025-03-05 07:56:39 - Ce mardi 4 mars, de violents combats ont continué à Nasir, petite ville du nord-est du Soudan du Sud, opposant l’armée sud-soudanaise à des jeunes de la White Army, une milice communautaire proche de l’opposant Riek Machar. Mais alors que ce dernier nie toute responsabilité dans ces violences, le chef d’état-major de ses forces armées, le lieutenant-général Gabriel Duop Lam, a été arrêté mardi au quartier général de l’armée à Juba. Un déploiement de forces de sécurité a par ailleurs été rapporté dans les rues de Juba et tout particulièrement près de la résidence du vice-président Riek Machar. 

L’armée sud-soudanaise n’a pas communiqué officiellement, ni sur les événements à Nasir, ni sur l’arrestation de Gabriel Duop Lam. Contacté par RFI, Puok Both Baluang, un porte-parole de Riek Machar, a confirmé l’arrestation du chef d’état-major de l’armée d’opposition « pour des raisons inconnues ».
 
Gabriel Duop Lam est depuis 2022 le numéro deux de l’armée sud-soudanaise. En vertu des arrangements de sécurité de l’accord de paix de 2018, opposition et gouvernement ont en effet formé un commandement commun, en vue de la création d’une armée nationale unifiée.
 
Des combats pouvant faire échouer l'accord de paix
 
Selon le porte-parole de Riek Machar, Koang Gatkuoth et Wesley Welebe, deux autres généraux de l’opposition, sont également en détention. Il affirme en outre qu’un « lourd déploiement » de forces de sécurité entourait, mardi soir, la résidence du premier vice-président sud-soudanais et appelle les garants de l'accord de paix à intervenir pour résoudre la crise. 
 
Selon le militant de la société civile Ter Manyang Gatwech, du Centre for Peace Advocacy (CPA), Gabriel Duop Lam a été arrêté, car l'armée sud-soudanaise accuse les forces de Riek Machar de soutenir la White Army à Nasir. Edmund Yakani, de l’ONG CEPO, alerte quant à lui « d’une friction et de tensions accrues entre les parties signataires de l’accord de paix ». Selon lui, les combats dans le Haut-Nil « risquent de faire échouer l’accord de paix ».
 
Florence Miettaux correspondante à Juba, RFI/Photo:PETER LOUIS GUME / AFP

: Afrique Monde