2025-03-03 11:22:04 - INTERNATIONAL - Désinviter Trump ? Lors de son voyage à la Maison Blanche jeudi 27 février, le Premier ministre Keir Starmer a remis au républicain une invitation émanant du roi Charles III. Pour la première fois, un président américain se voit accorder l’honneur d’une deuxième visite d’État. Mais plusieurs personnalités politiques ont exhorté le monarque à retirer son invitation, après l’humiliation faite à Volodymyr Zelensky dans le Bureau Ovale.
Le chef du SNP, Parti National Ecossais, John Swinney, cité par nos confrères du HuffPost britannique, a déclaré : « À l’heure actuelle, compte tenu des événements choquants, il est difficile de croire que cette visite puisse avoir lieu. »
La ministre l’Intérieur, Alicia Kearns du parti conservateur, a également déclaré que « les visites d’État devraient être accordées aux alliés les plus honorables, et non pour s’attirer des faveurs. » Et de poursuivre : « Aucune visite d’État ne devrait avoir lieu tant que la fermeté de l’engagement des États-Unis envers ses alliés n’est pas assurée. Sa Majesté ne devrait pas avoir à porter le poids des échecs diplomatiques de Keir. »
« Je ne vais pas me laisser distraire »
Mais de son côté, Keir Starmer a balayé ces critiques. Interrogé sur BBC1 à propos de la dispute entre Trump et Zelensky, Keir Starmer a déclaré : « Je ne vais pas me laisser distraire par le SNP ou d’autres qui essaient d’intensifier la rhétorique sans vraiment apprécier ce qui est l’enjeu le plus important en Europe. »
Un porte-parole de Kemi Badenoch, cheffe du parti conservateur, a recadré la ministre de l’Intérieur Alicia Kearns, soulignant que « les opinions personnelles des députés individuels ne constituent pas les positions officielles du Parti.» « En pratique, la visite d’État est une affaire qui relève du roi qui a lancé l’invitation, et non des députés. Comme Kemi l’a dit à la télévision ce matin, il est impératif que le Royaume-Uni reste proche de l’Amérique et qu’il ne se désengage pas de l’OTAN si nous voulons obtenir une paix juste et durable pour l’Ukraine », a dit le porte-parole.
Le chef des Libéraux-démocrates, Ed Davey, a également insisté pour que la visite d’État ait lieu. « La visite d’État devrait être utilisée pour obtenir des garanties pour l’Ukraine. Je pense donc que nous devrions utiliser toutes les cartes dont nous disposons et je pense qu’il faudrait faire comprendre à la Maison Blanche que la visite d’État sera sincère, que nous l’accueillerons ici, mais à condition qu’elle agisse, que les États-Unis agissent, qu’ils travaillent avec le Royaume-Uni et l’Europe pour soutenir et défendre l’Ukraine. »
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été reçu par le roi Charles III dans sa résidence de l’est de l’Angleterre dimanche 2 mars en fin d’après-midi, après un sommet d’une quinzaine d’alliés de Kiev à Londres.
Article de Claire Tervé - Le Huffington Post
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