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Cameroun : L’État indemnise l’ex-sélectionneur et recadre Eto’o et la Fédération

2025-02-25 11:50:47 - Le règlement du dossier de l'ancien sélectionneur du Cameroun Toni Conceiçao a donné lieu à une nouvelle guerre des communiqués entre le ministère des Sports et la Fédération, présidée par Samuel Eto'o. 

C'est reparti pour un tour au Cameroun entre le ministère des Sports et de l'Éducation physique et la Fédération. La tension récurrente entre les deux sources d'autorité, alimenté par la situation de l'actuel sélectionneur, le Belge Marc Brys, nommé par le ministère au grand dam de la Fédération, se trouve relancée depuis quelques jours par le dossier Toni Conceiçao.
 
Le dossier Toni Conceiçao, trois ans de différends
 
Ouvert au printemps 2022 après le limogeage du technicien portugais, à l'issue de la défaite face à l'Égypte en demi-finale de la CAN 2021 organisée au Cameroun (0-0, 3 t.a.b. à 1), ce différend a trouvé sa résolution près de trois ans après. Le gouvernement camerounais a en effet annoncé qu'il allait s'acquitter de la somme de 1,8 million d'euros d'indemnités et de pénalités dues depuis trois ans au technicien portugais et à ses adjoints, après une condamnation pour « rupture abusive de contrat ».
 
Eto'o accusé de « gestion primesautière »
 
Suite à des menaces de suspension du pays par la FIFA, le ministère des Sports va donc régler la note en lieu et place de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). L'occasion pour le gouvernement de recadrer l'instance présidée depuis décembre 2021 par Samuel Eto'o. Cette dernière, qui « n'a pas été en mesure d'exécuter sa condamnation pécuniaire », est invitée à adopter « une gestion moins primesautière et plus responsable » pour éviter « des dépenses supplémentaires inutiles », dixit un communiqué du ministère des Sports.
 
« Provocation », « insultes »... Eto'o offensif
 
La Fécafoot ne pouvait évidemment pas rester sans réaction à un tel rappel à l'ordre. Et de dégainer à son tour un communiqué. Dans celui-ci l'instance dirigeante déplore la « provocation » et les « insultes » venues de sa tutelle, avant de s'abriter une nouvelle fois derrière la décision du chef de l'État, en affirmant que la décision de résiliation du Portugais avait été actée au plus haut niveau par le président Paul Biya. Fin de la passe d'armes. Du moins jusqu'au prochain épisode.
 
Article de Patrick Juillard - Sport 365/Photo:Panoramic
 

: Afrique Monde