2025-02-18 16:04:33 - La plateforme de l'opposition et de la société civile au Cameroun a déposé lundi 17 février 2025, pour la deuxième fois, son projet de révision consensuelle du code électoral à la présidence de la République. Interpellé publiquement à ce sujet le 11 janvier par Tomaïno Ndam Njoya, la présidente de l'UDC, Paul Biya avait répondu n'être pas au courant de l'existence de ce document pour lequel il avait par ailleurs montré un certain intérêt. Une perche tendue que les membres de l'opposition n'ont pas manqué de saisir en lui adressant une deuxième copie de ce texte.
C'est par simple transmission via le service courrier de la présidence contre décharge que le document à destination de Paul Biya lui a de nouveau été envoyé. Un mode de transmission que Koupit Adamou, député de l'UDC et émissaire de la plateforme juge suffisant et efficace pour que le document parvienne à son destinataire, en dépit du fait que le président camerounais a récemment déclaré n'avoir pas reçu la première copie, déposée par le même moyen il y a quatre ans.
« En déposant sur décharge, le président de la République doit l'avoir, et nous croyons. Un courrier introduit à la haute attention du chef de l'État doit lui parvenir. Et c'est à lui de diligenter, de dire s'il apporte une suite favorable ou pas ». Le document qui compile 66 propositions, résulte d'un consensus entre acteurs de l'opposition et de la société civile, explique Koupit Adamou, « ne reste plus qu'à avoir la position du chef de l'État. Le travail qu'on vient de proposer au président de la République est le résultat déjà d'un consensus. Les leaders de la plateforme pensent simplement que pour avoir un consensus le plus large possible, il faut intégrer la position de l'État ».
Alors que l'élection présidentielle est attendue dans huit mois environ, les initiateurs de ce texte croit toujours possible un accord général entre pouvoir et opposition : « l'opposition a fait le gros du travail, il reste au chef de l'État de voir le point de convergence, les points sur lesquels il ne serait pas d'accord, avant qu'on aille aux élections. Cela reste possible, cela reste faisable ». Premier rendez-vous plausible pour l'étude de ce texte, la session parlementaire prévue pour le mois de mars 2025.
correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba-RFI/Photo:AP - Christophe Simon
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