2024-11-28 20:45:08 - Une jeune avocate française a déposé plainte contre trois hommes au Maroc, les accusant de viol dans une villa huppée de Casablanca. L'incident, survenu début novembre, aurait impliqué une soumission chimique, selon la plaignante, un aspect particulièrement préoccupant dans une affaire déjà hautement médiatisée. Les suspects sont issus de familles influentes, une dimension qui ajoute un poids politique et social au scandale. Les individus impliqués sont des figures connues des cercles économiques marocains. Parmi eux, figurent Saad Slaoui, un entrepreneur reconnu et M'hammed Alj, fils du président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Une autre personnalité citée, Kamil Bennis, fils d’un ancien diplomate et dirigeant pharmaceutique, est suspecté d'avoir organisé la soirée. Leurs identités, d'abord protégées, ont été rendues publiques par certains médias, intensifiant l'attention autour de l'affaire.
Accusés de viol, des "fils de" placés en détention provisoire
La plaignante a également déposé plainte en France, ce qui pourrait compliquer les démarches judiciaires en impliquant deux juridictions. Les preuves avancées incluent des analyses médicales faisant mention de violences sexuelles et des témoignages. Ces éléments, encore en cours d’évaluation, confrontent les suspects qui nient les accusations, affirmant que les relations étaient consenties. La victime présumée de viol a désigné ses agresseurs en les trois personnes citées plus haut qui ont été placées en détention provisoire. Cette affaire ravive le débat sur le statut des élites dans les sociétés marocaines et sur leur capacité à échapper à la justice. Les organisations de défense des droits des femmes ont souligné que cette affaire, bien que spectaculaire, reflète une problématique systémique, puisque les violences sexuelles sont courantes mais souvent étouffées, surtout lorsqu'elles impliquent des figures influentes.
Une enquête sous haute surveillance
Les autorités marocaines sont désormais sous pression pour garantir la transparence et l’impartialité des investigations. Les suites judiciaires de cette affaire seront scrutées non seulement au Maroc mais également à l'international, notamment en raison des liens diplomatiques et économiques entre les protagonistes et leurs réseaux. L’évolution de cette affaire sera déterminante pour évaluer l’efficacité du système judiciaire face aux abus de pouvoir et aux inégalités structurelles. L’attention médiatique
pourrait jouer un rôle essentiel dans la lutte contre l’impunité, tout en encourageant un débat national sur la place et la responsabilité des élites.
Article de Aylan Afir-Observ Algerie
: Afrique Monde