2024-11-28 03:56:10 - Le rapporteur général du budget à l’Assemblée, le centriste Charles de Courson, et le maire LR de Meaux Jean-François Copé ont tous deux plaidé mercredi pour une démission du président Emmanuel Macron pour sortir de la crise provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale.
« Le problème, c’est le chaos politique déclenché par le président de la République », a affirmé à la presse Charles de Courson, député du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires). Quel que soit le ministre qui serait nommé « il n’aura pas de majorité. La seule solution, ce serait une démission du président », a-t-il déclaré. « Qu’a fait le Général de Gaulle après son référendum ? Il a eu le courage de démissionner », poursuit le centriste sur LCI.
Sur BFMTV, Jean-François Copé, l’ancien patron de l’UMP, la famille politique dont est issu le Premier ministre Michel Barnier, a abondé dans le même sens. « On est tous victimes de cette dissolution qui ne ressemble à rien et dont on paye tous les jours le prix », a-t-il expliqué, estimant lui aussi que la seule solution « pour résoudre le problème (est) une nouvelle élection présidentielle ». Selon lui, elle doit être « anticipée ».
« Il n’y a qu’Emmanuel Macron qui ne s’est pas rendu compte - mais il va bien falloir qu’à un moment ou un autre, ses amis ou ceux qui l’aiment bien le lui disent - qu’il ne peut pas tenir jusqu’en 2027 », a-t-il souligné.
Selon un sondage Elabe pour BFMTV, une large majorité de Français (63 %) estime que le président de la République devrait démissionner si le gouvernement était censuré, un peu plus de la moitié d’entre eux (53 %) le considérant comme responsable de la situation politique actuelle.
Le gouvernement pourrait activer lundi l’article 49.3 de la Constitution, pour faire adopter sans vote à l’Assemblée le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, s’exposant à une censure des députés, qui inquiète les marchés et fait craindre au Premier ministre Michel Barnier une « tempête ».
La décision du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale a conduit en juillet à la constitution d’un hémicycle divisé en trois blocs, duquel ne semble pouvoir émerger aucune majorité solide
Article de Le Parisien avec AFP
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