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Hollande - Supporters israéliens victimes de violences à Amsterdam : trois questions sur ces événements. Avec 70% de femmes et enfants tués a Gaza ???? vous vous attendez a quoi ? ont ne veut pas vous voir, et vous n'êtes les bienvenues nul part. Les israéliens sont vraiment culottés

2024-11-08 23:03:52 - Des affrontements ont eu lieu à Amsterdam jeudi soir après un match de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv. Ils ont suscité une émotion internationale.

Dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre, de grosses bagarres ont éclaté en marge du matcth de coupe d'Europe de football gagné par 5-0 par l'Ajax  Amsterdam. face au Maccabii  Tel-Aviv gagné . Les événements ont suscité des réactions au niveau international en raison des vidéos rapidement diffusées sur les réseaux sociaux

Voici le point sur ce que l’on sait en trois questions.

1. S’agit-il de heurts entre supporters ? 

Non. Il n’y a pas de contentieux entre les deux clubs. Si les supporters comptent parmi eux des gens prêts à en découdre dans un stade, cela s’arrête là. D’autant que l’Ajax est caricaturé par les supporters adverses d’extrême droite comme le « club des juifs ». À force de se faire insulter dans les années 1980 sur cette thématique, notamment par les ultras du club du Feyenoord Rotterdam, certains des fans les plus chauds se faisaient tatouer des étoiles de David, par provocation.

Du côté du Maccabi, le plus grand club d’Israël tant en foot qu’en basket, ses milliers de fans en jaune, parfois venus de toute l’Europe, regroupent à la fois des familles et des ultras. Ces derniers ont tendance, comme mercredi soir à chanter des chants pro-Israël et anti-palestiniens, souvent racistes. Mais ils sont loin des fanatiques du sionisme comme ceux du club du Beitar Jérusalem. 

2. Que s’est-il passé à la sortie du stade ? 

Pour rejoindre leur logement en centre-ville, des fans du Maccabi ont quitté le gros des supporters israéliens. Ils se sont alors fait chasser par plusieurs groupes de jeunes adultes venus en découdre au nom du conflit à Gaza et chauffés à blanc par une vidéo de la veille montrant des supporters du Maccabi arrachant un drapeau palestinien présent sur un immeuble d’Amsterdam. Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent de violentes bagarres et une volonté claire de s’en prendre à des Israéliens avec des propos, souvent en anglais pour être diffusés le plus largement, faisant le lien entre leur nationalité et leur religion. Les images montrent des bagarres avec des assaillants en surnombre, des fans du Maccabi forcés de dire une phrase pro-palestinienne pour arrêter les coups ou de sauter dans l’eau. Cinq supporters du Maccabi ont dû être hospitalisés et 62 personnes ont été arrêtées. 

3. Pourquoi l’affaire a-t-elle pris une dimension internationale ? 

Sentant que son opinion était choquée, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a pris la parole dès le lendemain matin pour dénoncer des violences « antisémites ». Même le président Isaac Herzog, plutôt modéré d’habitude dans son expression, a fait le lien entre les bagarres et le massacre du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas qui avait fait 1 200 morts. L’armée israélienne, qui avait envoyé dès 7 h du matin des messages à propos des bagarres sur sa chaîne WhatsApp dédiée d’habitude aux alertes à la roquette, a annoncé dépêcher un avion-cargo pour rapatrier les supporters, comme si leur vie était encore en danger immédiat, avant de renoncer, préférant augmenter le nombre de vols commerciaux 

L’emballement israélien et les vidéos tournant en boucle sur les réseaux sociaux, et parfois dans les médias, ont créé une vague forte d’émotions. Le Premier ministre néerlandais est monté au créneau pour dénoncer « une terrible attaque antisémite » et « sa honte ». Des mots partagés par Emmanuel Macron ou le chancelier allemand Olaf Scholz. 

Il n’y a pas eu de morts ou de blessés graves, mais l’indignation est forte face à de telles bagarres après un simple match de foot. Des incertitudes existent désormais et poussent à se demander comment les prochains matchs de coupe d’Europe ou internationaux, à l’instar du France-Israël prévu le 14 octobre prochain, ne seront pas la reproduction de telles violences. 

Article de Fabien CAZENAVE.Ouest France - Photo: Anadolu via AFP - Titre: AM

 

 

 

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