2024-10-21 12:46:02 - L’opération visait à dénoncer un mensonge, selon lui, de Kamala Harris. Donald Trump s’est mis en scène dimanche dans un fast-food McDonald’s en Pennsylvanie, jouant le rôle d’un employé à la friteuse.
Le candidat républicain a protégé sa chemise blanche et sa cravate en enfilant un tablier puis s’est fait expliquer comment se préparent les frites. Il a ensuite assumé cette tâche, égouttant le panier à friture, salant généreusement les frites et les mettant en sachet, se montrant surpris de ne pas les prendre à pleines mains.
Le restaurant de Feasterville-Trevose avait été fermé au public, le temps de la visite de l’ancien président, probablement à la demande du Secret service, sur les dents dans cette campagne. Mais l’équipe locale de campagne avait fait son travail et une foule nombreuse de curieux et de supporters était massée devant le fast-food, situé dans un comté-clef du nord de la Pennsylvanie, près de Philadelphie.
Après avoir maîtrisé l’art de la frite McDo, Trump a été dirigé vers le comptoir de la file d’attente du drive-in. « C’est Trump qui régale », a-t-il dit à une famille de clients qui, selon des journalistes américains présents à Feasterville-Trevose, avaient été recommandés par le directeur de l’établissement puis par l’équipe locale de campagne de Trump et enfin soumis à un contrôle de sécurité. Puis il a répondu aux questions de la presse.
Trump a plaisanté en disant qu’il avait offert une glace à un journaliste et lorsqu’un autre lui a demandé quel message il avait pour Harris à l’occasion de son 60e anniversaire dimanche, Trump a répondu : « Je dirais : Joyeux anniversaire, Kamala ». Interrogé sur le point de savoir s’il soutiendrait une augmentation du salaire minimum après avoir vu les employés de McDonald’s en action, Trump a botté en touche : « Ces gens travaillent dur. Ils sont formidables », s’est contenté de dire ce grand amateur de burgers, qui avait organisé plusieurs fois des dîners de junk food à la Maison-Blanche. Puis il a conclu son passage dans le restaurant d’un : « J’ai désormais travaillé 15 minutes de plus que Kamala, elle n’a jamais travaillé ici ».
La première fois que la candidate démocrate a évoqué son job d’été dans un McDonald’s est récente: lors de sa première campagne présidentielle en 2019, alors qu’elle avait rejoint des travailleurs de McDo sur un piquet de grève à Las Vegas, en soutien de leur demande d’un salaire minimum de 15$ de l’heure.
Opportunisme électoral
Pour mettre en avant ses origines moyennes, face à un Donald Trump qui a hérité de la fortune paternelle, Kamala Harris affirme avoir eu ce job d’été en 1983, quand elle était étudiante. Elle aurait alterné entre la caisse enregistreuse, la friteuse et la machine à glaces d’un restaurant d’Alameda, près d’Oakland en Californie, pendant l’été qui a suivi sa première année à l’université Howard. La durée de cet emploi n’a pas été précisée.
Donald Trump affirme que cela est un mensonge, manière d’éloigner sa rivale des millions d’Américains qui ont travaillé l’été ou le soir dans un fast-food., mais aussi de laisser entendre qu’elle a pu mentir sur d’autres sujets. L’équipe de campagne du républicain n’a apporté aucune preuve de la thèse du mensonge. Mais celle de la démocrate n’ayant montré aucun élément matériel accréditant ce job d’été chez McDonald’s, le doute prospère. Et Trump, par pur opportunisme électoral, espère capitaliser dessus.
AM
: Afrique Monde