2024-08-22 02:15:39 - Plus de 1 000 nouvelles infections du mpox, longtemps appelé variole du singe, ont été recensées en l'espace d'une semaine en République démocratique du Congo (RDC) selon le dernier bilan de l'Africa CDC communiqué aujourd'hui. L'agence de santé de l'Union africaine (UA) s'inquiète également de la forte circulation du virus au Burundi voisin et en République centrafricaine.
La République démocratique du Congo (RDC) reste le pays le plus affecté par l'épidémie avec près de 18 000 cas recensés depuis le début de l'année 2024, dont plus de 1 000 nouveaux cas au cours de la semaine écoulée. Le pays a élaboré un plan de 49 millions de dollars pour la riposte, dont les premiers fonds ont été annoncés mardi 20 août au soir à l'issue d'une réunion d'urgence. De quoi rassurer les autorités sur le contrôle rapide du virus.
Mais le docteur Jean Kaseya, directeur général de l'Africa CDC, relève aussi une propagation inquiétante dans plusieurs pays voisins. « Une alerte est en train de venir du Burundi, de République démocratique du Congo et de la République centrafricaine, où l'on voit une augmentation du nombre de décès et de cas. Même si l'on ne relève pas de nouveaux pays affectés, le virus est bien en train de progresser, non seulement en Afrique, mais aussi sur d'autres continents. »
Au Burundi, les nouveaux cas ont plus que doublé en une semaine pour atteindre 572 infections, tandis que la République centrafricaine enregistre 57 nouveaux malades pour un total de 263 cas.
Pas de nouveaux cas en Ouganda, au Rwanda et au Kenya
En revanche, l'Ouganda, le Rwanda et le Kenya, qui avaient détecté de premiers cas en juillet, n'ont pas rapporté de nouvelles transmissions.
Selon l'AFP, citant l'Institut national de l'hygiène publique, en Côte d'Ivoire, ce mardi 20 août, « 28 cas ont été confirmés, dont un décès à Abidjan ».
Pour ce qui est des vaccins, les premières doses seront livrées sur le continent africain à la fin de la semaine prochaine, a annoncé le docteur Jean Kaseya, directeur général de l'agence de santé de l'Union africaine, qui considère que la priorité est maintenant d'en produire en Afrique.
Un accord a été conclu en ce sens avec le fabricant danois Bavarian Nordic pour un transfert de technologie vers des sites de production africains, mais aucun calendrier n'a été communiqué dans l'immédiat. « Nous avons besoin d'une fabrication locale et je tiens à remercier Bavarian Nordic d'avoir accepté de procéder à un transfert de technologie en Afrique pour que l'Afrique puisse fabriquer le vaccin, ce qui permettra de réduire le prix sans compromettre la qualité du vaccin. Cela nous donne de l'espoir », a déclaré docteur Jean Kaseya, directeur général de l'Africa CDC.
RFI / Photo: GUERCHOM NDEBO / AFP
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