2024-07-25 17:07:44 - C’est l’une des premières actions visibles du nouveau gouvernement britannique. Les travaillistes, récemment victorieux aux élections générales, ont rapidement voulu renoncer au projet polémique d’envoyer des migrants vers le Rwanda et ont préféré un « programme sérieux de retour », selon la ministre de l’Intérieur. Le Royaume-Uni a ainsi annoncé ce jeudi avoir expulsé 46 personnes vers le Viêt Nam et le Timor oriental, sur un vol charter.

Le nouveau Premier ministre travailliste, Keir Starmer, a confirmé l’abandon du projet d’envoyer des migrants vers le Rwanda, quel que soit leur pays d’origine. Une volonté lancée par l’exécutif conservateur en 2022, lorsqu’il était au pouvoir, mais jamais concrétisée. En début de semaine, la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper a déclaré qu’il y aurait, plutôt, des vols pour expulser des migrants vers leurs pays d’origine.

« Sécuriser nos frontières »

L’avion ayant effectué un vol charter dans la nuit de mercredi à jeudi est ainsi devenu le premier jamais affrété par le Royaume-Uni vers le Timor oriental et le premier vers le Viêt Nam depuis 2022, a précisé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. « Le gouvernement agit de manière rapide et décisive pour sécuriser nos frontières et renvoyer ceux qui n’ont pas le droit de se trouver ici », a souligné Yvette Cooper.

L’approche choisie par le nouveau gouvernement consiste à donner la priorité aux expulsions de migrants arrivés de manière irrégulière vers leur pays d’origine, quand ce dernier est considéré comme sûr. Afin d’enrayer les dangereuses traversées de migrants à travers la Manche sur des canots pneumatiques, Londres entend également renforcer sa coopération avec ses voisins européens et créer un commandement spécial doté de nouveaux pouvoirs.

La ministre de l’Intérieur a aussi qualifié ce lundi le projet d’expulsions vers le Rwanda de « gaspillage » d’argent public, assurant que 700 millions de livres (830 millions d’euros) avaient été dépensés pour rien. Le projet abandonné consistait plus précisément à envoyer des migrants - d’où qu’ils viennent - vers ce pays d’Afrique, qui devait examiner leur demande d’asile, sans possibilité de retour au Royaume-Uni quelle que soit l’issue de cette procédure.

Article de Le Parisien avec AFP/Photo: AFP/Justin Tallis

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