2024-07-23 18:19:34 - ETATS-UNIS - Pointée du doigt et vivement critiquée depuis la tentative d’assassinat manquée sur l’ancien président américain Donald Trump, la numéro 1 du Secret service a présenté sa démission ce mardi 23 juillet, dix jours après le tir manqué en Pennsylvanie.
Tentative d’assassinat de Donald Trump : la directrice du Secret Service reconnaît un échec
Chargé de la protection des hautes personnalités américaines, le Secret service était au cœur d’un cyclone politique et médiatique depuis le 13 juillet. Une tempête qui a fini par avoir raison de la directrice Kimberly Cheatle, comme le rapportent plusieurs médias américains. Cette dernière avait pourtant refusé d’envisager sa démission lundi en affirmant être « la personne la mieux placée pour diriger le Secret service à l’heure actuelle ». Elle avait toutefois reconnu un échec dans sa mission de protection.
« La mission solennelle du Secret Service est de protéger les dirigeants de notre nation (...). Le 13 juillet, nous avons échoué », avait-elle confié devant la commission de supervision de la Chambre des représentants.
« En tant que directrice, j’assume la pleine responsabilité de toute faille de sécurité », avait encore ajouté la désormais ex-directrice, qualifiant l’attaque contre l’ex-président américain de « plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies ».
Un silence frustrant
Face aux critiques sur d’éventuels manquements et défaillances humaines, celle qui avait été nommée en 2022 par le président Joe Biden a finalement tiré sa révérence. Lundi, Kimberly Cheatle avait d’ailleurs refusé de répondre à de nombreuses questions précises des parlementaires au sujet de l’attaque, expliquant que plusieurs enquêtes étaient en cours. Une source de frustration immense, notamment du côté des républicains, qui ont donc fait pression pour destituer Kimberly Cheatle, comme le rapporte CNN.
Auprès du média américain, Kimberly Cheatle avait précédemment indiqué que l’agence gouvernementale américaine était « seule responsable » de la conception et de la mise en œuvre de la sécurité sur le site du rassemblement en Pennsylvanie. Malgré de graves défaillances dans le dispositif de sécurité du meeting de Donald Trump, l’auteur des tirs Matthew Crooks avait été abattu 26 secondes après le premier des huit tirs qu’il a effectués sur le toit non sécurisé où il se trouvait.
Seulement blessé à l’oreille, Donald Trump s’en est sorti presque indemne. Trois spectateurs ont eu beaucoup moins de chance, puisque deux ont été grièvement blessés et un dernier a été mortellement touché par les tirs de fusil semi-automatique.
Article de Maxime Birken - Le Huffington Post
: Afrique Monde