Hospitalisé depuis le début du mois de mars à l’Hôpital américain de Paris, le Premier ministre ivoirien a été transféré en Allemagne dans la matinée du 6 mars.

 

L’état de santé d’Hamed Bakayoko, 56 ans, s’est brusquement dégradé ces derniers jours.

 

 

Un phénomène bien curieux et dommageable est comme ancré dans les mœurs de la classe politique ivoirienne. Ne pas reconnaître sa maladie. À les regarder, aucun de nos politiciens n’est malade, comme s’ils étaient des surhommes. Ils sont opaques sur leur santé. Le gouvernement ivoirien n’échappe pas à cette malhabile manie. On l’a déjà constaté dans plusieurs cas, notamment ceux du Colonel Issiaka Ouattara dit Wattao, le Président du Sénat, Ahoussou Jeannot, le Président de l’Assemblée Nationale, Amadou Soumahoro et du Premier ministre Amadou Gon-Coulibaly. 

 

Quand Chris Yapi insistait sur la maladie de ce dernier et sur sa mort prochaine si rien n’était fait, le Président Ouattara comme pour répondre et faire mentir Chris Yapi avait organisé une visioconférence médiatisée avec son Premier ministre. Il voulait montrer et démontrer, ô combien et comment ce dernier se portait comme un charme. Mal leur en a pris ! À force de nier sa maladie, Amadou Gon-Coulibaly dû faire des efforts surhumains pour paraître et tenir l’affichage. Finalement, il mourut. Notre gouvernement est malheureusement dans le déni qui, hélas, peut devenir mortel.