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Affaire biens mal acquis : Comment la CIJ a donné raison à la France contre le clan Obiang Nguema

2020-12-12 00:43:41 - «L’immeuble du 42 avenue Foch à Paris n’a jamais acquis le statut de mission diplomatique de la République de Guinée équatoriale en République française». Ainsi s’est exprimé vendredi le juge Abdulqawi Ahmed Yusuf du tribunal des Nations unies, basée à La Haye au Pays-Bas, alors qu’il tranchait le litige qui oppose la France, aux autorités équato-guinéennes.

Un désaveu prévisible pour le pays de Theodoro Obiang Nguema Mbazogo, qui  avait traîné la France devant la plus haute juridiction des Nations unies qu’est la Cour internationale de Justice (CIJ) de la Haye, après que la police française eut effectué en 2012, une descente dans une luxueuse propriété de Paris dont la valeur serait estimée à d’une valeur de 107 millions d’euros. Une descente de police motivée par une enquête qui visait à l’époque le fils du président Obiang Nguema, le nommé Teodorin Obiang, par ailleurs vice-président en charge de la Défense et de la Sécurité.
 
Située au 42, Avenue Foch à Paris, la luxueuse propriété qui dispose d’un cinéma, d’un spa et de robinets en or serait, à en croire les autorités équato-guinéennes, l’ambassade de leur pays en Hexagone. Une prétention rejetée par Paris qui a prétendu à son tour, tout au long du procès, devant la CIJ, qu’il s’agissait de la résidence du fils du dictateur d’Afrique centrale.
 
Il faut dire que celui qui est aussi présenté comme le dauphin de son président à vie de père, à décidément mauvaise presse auprès de la justice hors d’Afrique, ou “occidentale”, comme le diraient les soutiens d’ici et d’ailleurs des tyrannies africaines, qui aiment à voir derrière les déboires de leurs généreux financiers tropicaux, le complot de l’occident impérialiste, en feignant d’ignorer que les Occidentaux ne viennent pas mettre le fusil sur la tempe des dictateurs africains pour les obliger d’investir sous leurs cieux justement “impérialistes” les fruits de leurs ignobles rapines perpétrés sans le moindre égard pour leurs peuples qu’ils ont toujours indéniablement réduits à la plus extrême misère.
 
En effet, le 10 février dernier, la Cour d’appel de Paris avait condamné Teodorin Obiang à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende. Des sanctions judiciaires assorties de confiscations à l’encontre du golden boy équato-guinéen accusé de s’être bâti un important patrimoine en France –il aurait fait la même chose dans d’autres pays de la planète, selon des indiscrétions- grâce à de l’argent pillé dans les caisses de l’Etat de Guinée Equatoriale.
 
En 2018, la CIJ qui avait été saisie par la Guinée Equatorialepour renvoyer la justice française à ses manuels de droit international, s’était déclarée incompétente pour connaitre du différent sur le point des « biens mal acquis », tout en se déclarant compétente pour se prononcer sur le statut en tant que locaux diplomatiques de l’immeuble saisi par les autorités françaises en 2012.
 
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: Afrique Monde