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Déchéance + plus + : Le Cameroun invente l’avion avec boiserelle

2020-01-07 23:27:37 - Si quelqu’un avait dit aux Camerounais en 1971, quand ce pays se retirait de la compagnie aérienne néocoloniale Air Afrique (22 janvier 1971) pour ensuite créer sa propre compagnie aérienne Cameroon Airlines, en abrégé CAMAIR   (26 juillet 1971) dont le  baptême de l’air et le début d’exploitation se feront le 1er novembre 1971, qu’un jour, en plein 21ème siècle où les gens « voyagent sans décoller », il aura des avions dont les passerelles ne seront pas en métal lourd, mais en bois, les compatriotes de Ahmadou Ahidjo l’auraient simplement taxé de folie sèche.

Des années ont passé,  hélas !, et la prédiction -qui n’a jamais été faite- s’est réalisée.

C’est ainsi que la compagnie aérienne qui fit tant la fierté du Cameroun, est devenue “Air peut-être”, du fait de sa gestion calamiteuse par l’ethnie des prédateurs de tous bords, de toutes origines et de tous acabits qui s’est agglutinée autour du « successeur constitutionnel » de l’« illustre prédécesseur » dans le but précis de gérer à l’emporte-caisse le patrimoine camerounais.

Vous pouviez dès lors vous payer votre billet d’avion pour un voyage le lendemain, et ne voyager que des semaines plus tard, parce que la CAMAIR avait mal à ses vols.

Puis survint la solution miracle à tous les problèmes d’une Camair dont les avions commençaient à être placée en France sur la “liste noire” de la DGAC, pour  : « De nombreux écarts aux normes internationales notamment dans le domaine du chargement des appareils, du transport de marchandises dangereuses, de la documentation nécessaire à la navigation et de la maintenance des pneumatiques » (Sic) ! La CAMAIR  allait donc  changer de nom pour devenir CAMAIR-Co (la dénomination qui aurait pu seoir le mieux eut pu être “Camair and Co”, autrement dit, « Camair et tout le tintouin de malchance qui va avec »). En langage technique, voire savant, le ministre camerounais de l’Economie  et des Finances de l’époque, Polycarpe Abah, appela cela “scission liquidation”.

Mais ce que les auteurs de cette de cette entourloupe “dénominationnelle”  avaient caché, c’est que  leur acte de génie constituait le dol du siècle : le changement de dénomination de Camair en Camair-Co (ou Camair and Co), loin d’être porteur de solution, recelait en lui le Sida, le kwashiorkor, le cancer, le diabète, les hépatites A,B,C,D…Z, la syphilis, la gonococcie, la trypanosomiase… du transport aérien camerounais.

Par Ndam Njoya Nzoméné

 
 
 

: Afrique Monde