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Sérail: les raisons cachées des attaques de Biya contre les Bamiléké

2019-02-10 12:19:07 - Le vieillard dont le règne sur le Cameroun tire vers la fin a excellé dans l'utilisation du tribalisme pour effrayer, distraire et soumettre les groupes ethniques qui peuplent le Cameroun.

À la fin de sa vie ce jouisseur machiavélique se sent coupable, seul et obsédé par l'héritage qu'il va léguer. En centralisant tous les pouvoirs, en faisant remonter vers Yaoundé toutes les richesses financières produites par toutes les régions de ce pays il a bien pillé et joui avec ses complices et généreusement répandu la pauvreté dans tout le pays. Le mécontentement gronde partout, comme un volcan et menace d'emporter son régime.
 
Le retrait de la C.A.N à cause des détournements et de la guerre en Ambazonie l'a assommé au moment où un candidat tenace et populaire conteste encore sa victoire grossièrement frauduleuse à l'élection présidentielle d'Octobre 2018. Pour détourner l'attention, cacher ces multiples échecs il fallait trouver un bouc émissaire. Le coupable désigné ce sont les Bamiléké !
 
En nommant dans son gouvernement pléthorique un avocat affamé et ruiné chargé d'insulter cette communauté dont il est originaire, le dictateur peut ricaner et se frotter les mains de plaisir cynique. La même logique a conduit à la nomination d'un « anglophone » détesté pour nier et dissimuler l'existence de la « francisation » de la culture anglo-saxonne de cette région qui fait vivre le régime grâce au pétrole de Bakassi.
 
Pour diviser la famille de celui qui lui avait offert la présidence et faire oublier l'emprisonnement de Marafa, il s'est appuyé sur deux anciens putschistes de 1984. Il peut ainsi les utiliser pour corrompre les chefs traditionnels qui organisent les fraudes électorales. Il pense ainsi faire oublier la misère des populations et les massacres des élites putschistes de 1984 originaires de cette région, grâce aux rivalités qu'il crée partout, pour régner en paix.
 
Les populations Bulu-Béti sont classées parmi les plus pauvres de ce pays mais leurs élites, qui sont majoritaires dans tous les gouvernements du tyran, jouissent scandaleusement avec leur chef, en accusant les Bamiléké d'être leurs bourreaux. Des faux profils sont payés pour aller sur les réseaux sociaux distiller la haine contre Kamto et ses frères de l'Ouest.
 
Pendant ce temps les responsables de l'achat foireux des faux ordinateurs chinois et du pillage des fonds de la C.A.N sont récompensés et s'activent en catimini pour occuper le fauteuil présidentiel par un coup d'État déguisé.
 
Les Camerounais vivent ensemble et souffrent ensemble mais ne mangent pas ensemble. Leurs dirigeants créent et utilisent le tribalisme pour cacher leurs détournements et leurs échecs.
 
Georges Atangana

: Afrique Monde