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R.D.C: Départ du président de la CENI, radiation de 24% d'enrôlés frauduleux… Les nouvelles exigences de l'opposition

2018-05-31 07:42:14 - « Un mauvais nettoyage du fichier du fait de la persistance des doublons résiduels au nombre de 255. 975 ; un écart considérable du nombre d'enrôlés entre les données présentées à l'Assemblée nationale pour la répartition des sièges, 40. 371.439, et les données réelles retrouvées après audit par nos experts, 40.024.439; la présence d'enrôlés sans empreinte digitales, 16%… » sont autant de choses qui font sortir l'opposition congolaise de ses gonds. Une opposition qui dénonce par ailleurs le rôle trouble des experts de  l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), qu'elle  dit être venus en RDC  pour secourir la CENI et l'aider à rendre crédible son fichier controversé.

Pour une fois, c'est unie que l'opposition congolaise a décidé de remonter à l'assaut de la monumentale fraude que prépare le régime de Kabila dans la perspective des élections présidentielle, législative et régionale du 23  décembre prochain.
 
Dynamique de l'opposition, Ensemble, MLC, UDPS et UNC, voilà entre autre les regroupements et formations politiques de l'opposition en république Démocratique du Congo qui ont signé lundi à Kinshasa une déclaration commune  exigeant "le départ immédiat''  du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille  Naanga, '  'et la désignation, toutes affaires cessantes d'un nouveau président de la CENI par la société civile (composante confessions religieuses) d'ici le 15 juin 2018".
 
 

l'ensemble de l'opposition congolaise dénonce l'actuel fichier électoral, demande la radiation de 24% d'enrôlés frauduleux et la démission du président de la @cenirdc @CorneilleNangaa

La coalition de l'opposition accuse  le président de la CENI d'avoir  fait montre d'une " irresponsabilité de son leadership dans la conduite de l'opération d'enrôlement des électeurs ", ce qui, à l'en croire, " entamerait, à coup sur, la crédibilité des résultats des scrutins".
 
Les récriminations de l'opposition ont également visé les conclusions de l'Organisation Internationale de la Francophonie sur l'audit du fichier électoral. A ce propos, les signataires de la déclaration du 28 mai affirment que les délégués de l'opposition n'ont eu qu'un rôle de figurant dans le cadre de cet audit pour lequel ils n'ont eu que "30 minutes d'accès au fichier électoral et ce 2 jours seulement avant la fin de l'audit". « Il ressort de la conclusion du rapport de l'OIF, présenté à Kinshasa le 25 mai 2018 et non signé par nos experts, que le fichier électoral produit par la CENI est inclusif, exhaustif, actualisé mais perfectible et nécessitant des améliorations. Réunie à Kinshasa ce lundi 28 mai 2018, l'opposition politique congolaise dénonce et rejette cette conclusion rendue publique par l'OIF », a-t-elle fait savoir. 
 
Puis, notant un mauvais nettoyage du fichier électoral du fait de la persistance des doublons résiduels, ainsi que le grand nombre d'enrôlés irréguliers (environ 10 millions) qui constitueraient autant d'électeurs fictifs dans le fichier électoral, les signataires exigent rien moins que « "la radiation sans délais des 24% d'enrôlés sans empreintes digitales et empreintes incomplètes soit 9 millions 689 mille 145 personnes; la publication, après radiation des présumés fictifs, des listes électorales provisoires, par centre d'inscription et dans le site de la CENI pour que ceux qui ne verront pas leurs noms sur les listes puissent déclencher le mécanisme du contentieux prévu par la loi; la présentation d'une nouvelle répartition des sièges conforme à la nouvelle réalité du fichier électoral »..
 
Par ailleurs, "le remplacement sans atermoiement du rapporteur actuel de la CENI par le délégué désigné par l'UDPS/Tshisekedi dans sa lettre du 06 décembre 2017" fait aussi partie des exigences de la coalition.
 
 
Par Ndam Njoya Nzoméné
 

: Afrique Monde